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Les « paras »
de la 16 e racontent l'Indochine
La guerre d'Indochine vue de l'intérieur. Le deuxième ouvrage de Danielle Ropars, « Ils y étaient, ils racontent, Indochine 1947-1954 » met en lumière les témoignages de « paras », tous anciens de la 16 e compagnie du 8 e BPC (bataillon parachutiste colonial). Danielle Ropars contribue à lever le voile sur la guerre d'Indochine, dont « les soldats ont été trop longtemps les mal aimés de la République ». Combats, cérémonies militaires ou récits de détention, ces souvenirs ont un point commun. L'hommage rendu au colonel Emile René Guéguen, « adoré de ses hommes, redouté de ses adversaires », (général Labat). « Nous l'aurions suivi en enfer ». Les anciens de la compagnie du colonel Emile René Guéguen sont unanimes. Leur chef, alors lieutenant, représentait, pour eux, bien plus qu'un officier. C'était le « patron ». Au courage hors du commun, il mène 200 parachutistes au combat, pendant plus d'un an, entre 1951 et 1952. Il n'a que 26 ans. Sa compagnie, la « seize » sera la seule de toute l'armée française à avoir deux palmes (citation à l'ordre de l'armée) sur son fanion. L'admiration de ses hommes Déjà distingué en tant que Résistant, le Morlaisien est décrit, par ses propres hommes comme un véritable héros. Danielle Ropars a recueilli leurs témoignages. Précédés d'une biographie succincte, ils retranscrivent avec ferveur la réalité des combats. « Ça tirait de partout. De la poussière, de la fumée de soufre, des cris, sans compter les bombes que l'artillerie envoyait. Un vrai feu d'enfer ». Hommage aux Morlaisiens En plus de ces récits, l'ouvrage de Danielle Ropars livre des hommages rendus à deux Morlaisiens qui se sont illustrés durant la guerre d'Indochine. Le lieutenant Yves Périou, tué à Diên-Biên-Phu et Thomas Capitaine, détenu au camp 113 (celui de Boudarel) prennent place dans les deux derniers chapitres. Le capitaine Marcel Clédic, de la Feuillée évoque, également, « son » Vietnam. L'opération baptisée « Castor », le premier raid lancé par Bigeard sur Diên-Biên-Phu, y est largement décrite. Rappel historique Le général Jack Picot, président des anciens combattants de Locquirec et ancien d'Indochine, éclaire l'ouvrage de son expérience personnelle. Un bref rappel historique permet, en outre, de replacer ces témoignages dans leur contexte. En signant ce deuxième livre, Danielle Ropars s'engage un peu plus dans le devoir de mémoire. Philippe Dereusme, directeur départemental de l'ONAC (Office national des anciens combattants) qualifie cet ouvrage de « nouvelle pierre à l'édification d'une mémoire qui ne cesse d'évoluer et d'enrichir la Nation ». Boris Ivanoff Le Télégramme 17 septembre 2004 « Ils y étaient, ils racontent, Indochine 1947-1954 », 262 pages, 25 €. |
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