Native de Morlaix, Danielle Ropars est une ancienne élève de Notre-Dame-du-Mur. Dans son troisième opus, « Morlaix, Tu-pe-tu », c'est une vision personnelle de la cité au travers de deux siècles d'histoire, qu'elle offre aux lecteurs
au cœur de l'histoire
    Avec « Morlaix, Tu-pe-tu », Danielle Ropars signe son troisième ouvrage. Retraçant l'histoire de Morlaix, depuis la Révolution jusqu'à nos jours, l'écrivain a conservé le style qui a fait le succès des opus précédents. Entre témoignages et documents inédits, ce livre est une invitation au voyage à travers les siècles. La Morlaisienne livre sa vision des événements qui, selon elle, ne surviennent jamais vraiment par hasard. 

    D'un côté ou de l'autre, en breton « Tu-pe-tu », le troisième ouvrage de Danielle Ropars retrace l'histoire de Morlaix depuis 1789 jusqu'à nos jours. Au travers de témoignages ou de manuscrits d'époque, l'auteur livre sa vision des événements. De la Révolution à l'actuelle modernisation de la cité, la roue de la Providence ne cesse de tourner.

   Native de Morlaix, Danielle Ropars est une ancienne élève de Notre-Dame-du-Mur. Dans son troisième opus, « Morlaix, Tu-pe-tu », c'est une vision personnelle de la cité au travers de deux siècles d'histoire, qu'elle offre aux lecteurs.
     A gauche, Jean-Victor-Moreau, à droite Alain Péron. Entre ces deux généraux, l'Histoire a tracé un viaduc que Danielle Ropars a emprunté durant sept mois. A la façon de la « Roulette-de-chance » de Saint-Tupetu, immortalisée par un poème de Tristan Corbière, « la Cité du viaduc pourrait passer d'un côté ou de l'autre, de vie à trépas ». Sans imposer cette analyse aux lecteurs, Danielle Ropars donne des clés pour mieux cerner ce qui a fait ou défait la ville.

    « Les événements historiques vécus ou subis à Morlaix sont éclairés par des témoignages, des manuscrits, des illustrations ou même des textes de loi », explique l'auteur.
    « Même si l'ordre et la mise en page de ceux-ci étayent ma propre opinion, le lecteur reste tout à fait libre de sa propre appréciation », suggère Danielle Ropars.
    La Déclaration des droits de l'homme se retrouve ainsi au beau milieu de la biographie de Jean-Victor-Moreau. Un témoignage de l'abbé de Tresvaux, retraçant la persécution endurée par les ecclésiastiques bretons au cours de la Révolution est agrémenté de la Constitution civile du clergé.

    Des hommes d'église aux édifices religieux, il n'y a qu'un pas que Danielle Ropars franchit en une page. La collégiale de Notre-Dame-du-Mur, son importance à la fois spirituelle, économique et politique est détaillée avec style.
    La construction du viaduc, illustrée par des photos d'époque prend également une bonne place dans l'ouvrage de Danielle Ropars. La manufacture des tabacs, sa genèse et sa disparition constituent un chapitre à part entière.
    Mais « Morlaix, Tu-pe-tu » fait tourner la roue de la Providence, celle-là même que les croyants actionnaient à la chapelle de Saint-Tupetu. Et les vieilles pierres laissent place aux témoignages de Morlaisiens bien vivants.
    « C'est en faisant la connaissance de Guillemette de Kerdrel, descendante de la famille de Penguern, elle-même héritière du comte Ange de Guernisac, que j'ai réalisé toute la richesse de l'histoire de notre ville », avance Danielle Ropars.
    « Avec « Tu-pe-tu », mon ambition n'a pas été de faire un livre d'histoire académique », indique l'écrivain. « Cet ouvrage est un assemblage de petites histoires individuelles éclairées par la grande », continue-t-elle.

    Des ravages de 1789 aux promesses de 2005, de la fin d'une économie (le lin ou le tabac) à la progression d'une autre (les nouvelles technologies ou la presse), Danielle Ropars estime que la « Roulette-de-chance » de Saint-Tupetu « a déjà tourné dans un sens comme dans l'autre ».
Finalement, avec ce livre, la Morlaisienne demande à l'oracle : « Quel côté va être désigné pour les années à venir ? ».

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Extraits :
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    "Morlaix Tu-pe-tu", (d'un côté ou de l'autre en français) : c'est le titre du livre que vient de publier Danielle Ropars.... Elle y évoque ainsi le général Moreau, le chevalier de Penguern, mais aussi la collégiale du Mûr, le théâtre construit grâce au legs du comte Ange de Guernisac ou la bibliothèque municipale "Les Amours jaunes", nom emprunté au recueil de poèmes de Tristan Corbière....
    Dans la troisième partie de son ouvrage, consacré à la période 1939-1945, elle rapporte les témoignages d'Yves Tanné, un des soixante otages déportés par les nazis, et de Jean Jaouen qui intégra un réseau de Résistants.

Ouest France - 22 juillet 2005