morlaix_tupetu

Morlaix Tu-pe-tu

Publication : juillet 2005
Le Breton Impression Morlaix
242 pages - Format 21 x 27,7
30 €

MORLAIX
Tu-pe-tu

Danielle Ropars

Dédicace

«Un ancien qui meurt est une bibliothèque qui brûle.»
(Proverbe africain)

Fidèle au devoir de mémoire, Danielle Ropars considère qu’il doit en être autrement. Aussi s’efforce-t-elle de recueillir des témoignages dont certains ont été relatés dans ses livres sur la Résistance dans la région de Morlaix, puis sur la guerre d’Indochine. Passionnée d’histoire, elle estime qu’il importe également de redonner vie à des documents qui, faute d’être exploités, tomberaient dans l’oubli. C’est l’objet de la majeure partie de cet ouvrage qui traite de sujets fort divers.

L’évocation du général Moreau, de la Collégiale du Mur et du chevalier de Penguern, de la Révolution à l’Empire, constitue la première partie de ce recueil.

La deuxième partie rappelle les réalisations architecturales et culturelles qui ont retenu son attention, comme le théâtre, construit grâce au legs du comte Ange de Guernisac, ou la bibliothèque municipale «Les Amours jaunes», nom emprunté au recueil de poèmes de Tristan Corbière, et le viaduc.

Quant à la troisième partie, il s’agit de récits ou témoignages se situant durant la guerre de 1939 - 1945. Maurice Huon résume l'action du maquis du docteur Le Janne. Deux témoignages émanent de personnes qui ont hésité à se confier dans le passé : Yves Tanné et Jean Jaouen.
"La rafle du 26 décembre 1943", le récit fort émouvant de Yves Tanné, un des otages morlaisiens déportés, fait état de ses souffrances, uniquement pour que les jeunes générations « sachent qu’il faut rester vigilants ».
Jean Jaouen estime n’avoir aucun mérite, car c’est l’inconscience de la jeunesse qui lui a permis de s’engager, tant dans la Résistance que sur le front de Lorient. Récemment, il a enfin consenti à remplir les formalités pour se voir décerner, avec soixante ans de retard, la Croix du Combattant Volontaire de la Résistance.

Danielle Ropars nous livre ainsi «sa vision» de l’histoire de Morlaix. Alain Péron


Yves Tanné et le Général Péron	DR et Maurice Huon	Alain Péron, DR et Jean Jaouen


La bibliothèque municipale de Morlaix "Les Amours jaunes" au 1er étage de la Mairie

Conclusion

Tu-pe-tu. (En breton : D’un côté ou de l’autre)

«L’histoire n’est point un ouvrage de philosophie, c’est un récit et un tableau. Il faut joindre à la narration la représentation de l’objet, il faut à la fois raconter et peindre».

Chateaubriand

C’est ainsi que j’ai voulu présenter ma vision de l’histoire de Morlaix. La beauté de la ville a inspiré de nombreux artistes dont les dessins et les gravures, conservés dans le fonds ancien de la bibliothèque municipale, offrent un grand choix d’illustrations que j’ai eu le plus grand plaisir à consulter et à adapter aux différents récits de ce recueil.
Les sujets choisis répondent à mes interrogations sur le passé prestigieux de la ville de Morlaix. Les livres d’histoire sur la Bretagne et Morlaix sont abondants et de grande qualité. Ils m’ont éclairée sur la grandeur et la richesse de la ville et sur les violences auxquelles ses habitants ont été affrontés pour les défendre contre les envahisseurs. Il n’est donc pas dans mon propos d’écrire une nouvelle histoire académique, mais d’apporter une vision plus personnalisée en publiant des témoignages, provenant des archives familiales et décrivant les sentiments éprouvés face aux tourments de l’histoire.

La Révolution de 1789 et la terreur de 1793 ont bouleversé toute la société. L’invasion du pays par les Allemands en 1940 a été un choc terrible pour toute la population habituée à une vision glorieuse de son histoire. Ces deux périodes m’ont toujours passionnée par leur retentissement sur la vie personnelle et sur le destin du pays. J’y ai trouvé beaucoup de courage pour reconstruire après la ruine et la dévastation.
La période actuelle du début du XXIème siècle, à un moment où la ville de Morlaix s’interroge sur son avenir, va-t-elle susciter de nouvelles énergies pour surmonter les difficultés face à un monde en pleine mutation ?

Tristan Corbière nous dit que les Bretons de la vieille Armorique se rendaient en pélerinage à Saint Tupetu, «afin d’obtenir quelque signe de l’avenir : tel que c’est écrit là-haut. - Puisque cela doit être, autant que cela soit de suite... d’un côté ou de l’autre - Tu-pe-tu.»

                                                Tu-pe-tu - D’un côté ou de l’autre !
                                                - Banco - Quitte - ou - tout !
                                                Juge de paix sans patenôtre...
                                                TUPETU, saint valet d'atout !

Le général Moreau

La rafle et la déportation

Saint Tupetu

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